Depuis quelque temps, chère Marquise, Votre souvenir m’enivre ; me grise Et me maintient sous votre emprise. Sachez que je vous trouve exquise. De plus, vous êtes bien mise ! De grâce ! . . . Ne feignez pas la surprise Car il n’y a pas de méprise !. . . C’est vous que j’ai choisie par l'entremise D’une bonne âme qu’on appelle Denise Et qui intervient mais jamais ne s’éternise. Ce n’est pas moi qui vous courtise. Ce n’est pas moi qui vous aime dans la hantise. C’est mon cœur dont l’ardeur fanatise. Le gredin me harcèle et brutalise, Parce que j’hésite et me formalise Même si vous me fascinez avec vos mignardises. Ma récompense, pour vous avoir soumise, Sera que vous ôtiez votre chemise Afin que je sois ébloui par les friandises Que vous dissimulez à ma convoitise Sous des robes aux étoffes requises Tandis que leur blancheur me magnétise. Certes, votre complicité ne m’est pas acquise, Mais je serai toujours fidèle à cette brise Dont la fragrance capiteuse vous divinise, Quand vous passez par ce chemin qui économise Tandis que votre prestance vous favorise.