Car mon vœu le plus cher, ô ce rêve coûteux, À son image conçoit la femme de mes pensées
Et quelque chose comme le parfum capiteux D'un lys, odorant mais qui aurait jauni, Porte à croire que tout n'est pas fini
Des espoirs viennent en longs crescendos, Que je garde comme des pierres précieuses : Revoir bientôt ses courbures gracieuses, Ou survivre à l'Amour qui me tourne le dos
Et, peu importe si l'on jalouse mon émoi Quand sonnera l'heure attendrie : le retour De celle qui, à la tombée de chaque jour, Adresse ses charmes à d'autres que moi !
J'ai convié au crépuscule sentimental Plus d'étoiles qu'en un ciel oriental, Elle en verra la lumière et la suivra
Mais, seul encore ; on me juge mystique De décrire un rêve qui, peut-être, vivra