Ce sont d'abord des corps, des âmes et des cœurs, Tout entiers dévolus aux cadences d'esclaves : Quelques filles d’ailleurs, dont les charmes très slaves Rythment à contretemps les immenses langueurs
À chaque soir tombant, dans la Ville Lumière : Leurs mouvements lents sous des aspects indécis Suivent, par les trottoirs, un parcours bien précis Mais, loin à tout jamais de la nuit familière
Quand le soleil se couche et se fait moins ardent, Elles prennent à part, dans les moires lunaires : Tel un subtil opium, ces jours trop ordinaires Où flottaient mollement des rêves d'Occident.