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William BEHR

Dans une crique abritée du vent

Dans une crique abritée du vent
Sur une ile perdue au milieu de l’océan
J’ai patiemment construit ma demeure
Je l’ai construite sur un parterre de fleures

Je l’ai construite en y mettant tout mon cœur
Je voulais qu’elle devienne la maison du bonheur
Je me suis ensuite installé sur la plage
Histoire de voir à quoi ressemblait cette image

La maison était presque parfaite
Au milieu des fleures qui lui faisaient la fête
Mais cela ne me satisfaisait pas
Il lui manquait encore un je ne sais quoi

Et puis un jour sur cette plage
Alors que je me promenais sur le rivage
J’ai cru apercevoir un mirage
Et là, m’est apparu le plus beau des visages

Bonjour m’a-t-elle dit d’une petite voix si sage
Je suis si seule et j’ai ma vie qui fait naufrage
Je l’ai invité à s’asseoir auprès de moi
Pour qu’elle se repose et me raconte ce qui n’allait pas

Elle s’est assise là devant moi, sur le perron
Derrière elle se trouvait la maison
Et j’ai soudain compris ce qui perturbait ma raison
Il y manquait juste un peu d’amour et de passion

Doucement je lui ai saisi le cœur
Pour la guérir de son malheur
Dans ses mains j’ai déposé les clés
Pour que dans la maison elle puisse entrer

Doucement elle y a mis sa féminité
Cette touche que j’avais si longtemps cherchée
Faisant naître les rires, là où il n'y avait que morosité
Faisant naître la joie, là où la tristesse me faisait pleure