A l'orée du jour éclate l'or de ta voix Qui recouvre les champs, qu'une lune argenta. Émaillée de blé, et de sons que le vent sème, La Nature est de bronze, sous le Soleil qui saigne.
Inspiré par l'esquisse piégée sur ma toile, Soufflée par le vent, libéré de ses longs voiles, J'étalerai de mon huile ou de mon fusain L'immense plaine sous mes deux immenses mains.
Dans ce grand dessin qui n'admet point d'yeux, Je ferais le moulin pour toi, Pour que ton dessein qui n'admet point Dieu, Tourne quand même autour de moi.