Alpha. Septillionième seconde. Germe l'Origine de tous les Mondes En un point chaud, dense, asymétrique. Danse Divine, Cantique des Quantiques ! Où les Forces qui crèvent la matière, N'en font qu'Une qui régit l'Univers Entre ses dimensions entremêlées, Grande Loi des particules annihilées.
Bientôt l'expansion commence. Fulgurante. Fuyant partout d'une ligne fuyante, Qui gonfle l'Espace en trois directions, Et replie le Temps d'une dimension Dans lequel et tout fini, et tout tombe, La Nature creuse sa propre tombe!
Tout obéit à la marche funeste, Ad Astra, des longs Pas célestes : La Gravité et ses vastes rouages Courbe l'Espace dans ses engrenages, Ralentit le Temps, course du désastre, Horlogerie qui aiguille les Astres !
Et Trois cents quatre vingt mille ans passèrent Dans le silence et le noir sans lumière : Jaillissante en myriades nébuleuses Claires et cristallines, Câlines éclaireuses, Bercent de ses bras le Monde jeunet Et verse à ses yeux bleus, l'ultra-violet !
Trilliards d'étoiles en robes planétaires, Valsent lentement. Spectacle de lumières. Rayonnant de longues larmes lactescentes, Au joug des galaxies toutes-puissantes. Et parmi elles, quelque part, le Soleil. Née de vieux os d'une morte la veille.
Et sur notre Terre où la Vie s'abreuve : (Le Poète boit, ou attends qu'il pleuve) Les premières fleurs, les premières pommes. Les premières femmes et les premiers hommes. Au sein de l'Univers pour tout Être qui pense, Il n'y a qu'un seul Dieu : Une seule Science.