Dans l'immense néant où vainc toujours la crasse...
Dans l'immense néant où vainc toujours la crasse, Le désir éperdu, par la faim tourmenté, Du froid mortel pénètre en la réalité, Guettant près des tombeaux la pitié qui l'harasse.
Du fond d'antiques lois que cet Enfer retrace, L'aspect de la misère et de la cruauté, Des plus sombres couleurs charge la Vérité, Qui se dérobe au loin comme un chacal vorace.
Ayant senti des corps la putréfaction, Et qu'aucun résultat ne vaut nulle action, Un peu d'éclat ? que sais-je ? une fausse apparence,
Notre jaloux orgueil vit du sein du marais, Dans lequel il suppure et s'abreuve à grands traits, Tant l'ennui du squelette est mûr pour la souffrance.
