Il est là, fatigué, dans cette immense plaine, Obscurcie d'anxiété, d'obscurité, de haine. Tel un loup solitaire il y erre sans but, Renonçant à la terre, abandonnant la lutte.
Si, il pouvait pleurer, le désert s'ornerait De ces ronces qui fleurissent, là où est la misère. Mais les larmes sont amères, les fleurs se faneraient, Le laissant au milieu d'un lugubre parterre.
La belle au bois dormant n'existe que dans les rêves, Et c'est sans prince charmant que les histoires s'achèvent Car le soleil noir, qui règne sur son cœur, Ne connaît pas l'espoir et attend qu'il se meurt.
C'est un loup solitaire, a-t-il vraiment choisi De vivre son destin en deçà de la vie ? Les fées l'ont-elles maudit, l'enfermant pour toujours, Dans cette solitude qui renonce à l'Amour ?