Legzira, le jour décline, je marche sur la plage. Mes pieds nus foulent le sable mouillé L’imprimant d’une trace rapidement balayée par les vagues Qui viennent y mourir tranquillement. Remontant lentement du bout de mes orteils, Les frissons parcourent tout mon être. Tel un fantôme, un vent léger m’enveloppe de ses bras humide
Alors je fais le vide, Ni pourquoi, ni peut-être. Mon ignorance en éveil, Abandonne les vains cheminements, La connaissance n’est qu’une blague, Fatras de croyances usinées Par des êtres qui se croient sages.
A cent pas du rivage, balayé par les flots, se dresse le réc Alors que l’astre tombe au dessus des rochers, Les lames qui s’y brisent en geyser d’écume blanche Prennent un reflet doré sous le soleil couchant. Là bas au bord de l’onde il lui déclare sa flamme. L’horizon qui s’embrase emporte mon regard Et la nuit me recouvre d’un manteau de silence
Je me sens si chétif Dans cette immensité. Ma raison se retranche, Me laissant face aux éléments. Que peuvent apporter à mon âme Ces vérités pleines de bobards Qui cachent bien mal nos ignorances.
Sur la plage de Legzira J’entraperçois l’infini Grand, Petit,