Vous n’avez jamais cru qu’un jour il partirait, Délaissant votre toit et vos chers attraits. Vous croyiez le garder comme on garde un oiseau, Ecroué dans sa geôle, muselé comme un chiot.
Vous pensiez le garder, à jamais votre esclave, Acculé au secret, englué dans la lave, Du terrible volcan envasé dans votre âme. Vous jouissiez du chagrin qui brillait dans ses larmes.
Mais il vous a bien eu, le nabot sans cervelle, Il a pris son envol et regagné le ciel. Il s’est bien amusé de votre air outragé, Quand en prenant congé, de vous il s’est moqué.
Vous craigniez son départ, et le silence est là, Envahissant l’espace et vous laissant pantois. Aujourd’hui est venu, le moment de souffrir, De pleurer cet enfant que vous faisiez gémir.
