Ses doigts couraient sur l’invisible fil, Mime douceur des nuits imaginaires Malgré le froid d’un incessant grésil, S’abandonnant sous d’autres luminaires Elle jouait, la larme au bord d’un cil…
Sa partition vibrait de tendresse Quand de ses doigts naissait ce friselis Écho velours d’une douce caresse Frôlant les draps des tourments ensevelis Elle goûtait cette nuit d’allégresse
Son piano dans cet instant d’exil Rallia les cieux en clins d’œil lunaires Splendide azur né d’un bémol subtil Soudain paré de teintes lagunaires Devint l’époux de cette nuit d’avril