Raz de marée sur une ville Les arbres sont déracinés, Tout est englouti, immobile. Des maisons déjà emportées Naît ce vacarme si hostile
Raz de marée sur une vie Les vrais repères ont éclaté Tout a été soudain repris. De l’équilibre ainsi brisé Monte ce silence ennemi
Branle-bas de combat en ville Architectes et gros bulldozers Ramassent les débris stériles Car il faut cacher la misère, Re-vivre en apnée sur un fil
Branle-bas de combat à vie Médecins et grand traitement, Irradient les tumeurs meurtries Car il faut cacher l’accident Sur-vivre en toute asymétrie
Début d’une re-construction Où on fleurit le champ de ruines De toute une ville en gravillons Où on endort l’adrénaline De toute une vie en rébellion
Farder… Couvrir… Grimer… Sourire… Sembler…
SAUF QUE…
Sous des grimaces désinvoltes Demeurent les blessures à l’âme Car seuls les doutes et la révolte Résisteront au macadam, Il n’y aura pas de récolte.
Ce pourrait être un jour ta ville Ce pourrait être un jour ma vie Tout ce qui semble bien tranquille Quand le destin est tsunami Se révèle être si fragile…