Une forêt magique abrite l’innocence Le soleil est complice à travers les taillis, Légendes et récits imagent l’existence, Les berceaux sont ainsi, de rêves assaillis, De frivoles désirs comme unique impatience
Au cœur de la forêt vit l’arbre créateur, Patriarche veilleur que l’on croit invincible, C’est sous ce doux regard que l’enfant migrateur Dans toute la candeur d’un amour indicible Va tresser une liane au destin fondateur
Ponts de singe tissés en fil perlé d’histoire, Et l’enfant porte en lui la force du flambeau Dans le soupir du père élevant son ciboire Car sans faire de bruit… l’arbre devient roseau… Lorsque tombe le soir, tremble ainsi la mémoire…