Pour que le cri des loups devienne murmure dans la nuit...
Les loups hurlent dans la nuit...
Et j’entends la longue plainte De celle qui s’est perdue dans cette même nuit, Le cri silencieux de la souffrance Lorsqu’elle aspire la vie de l’intérieur
Sa voix se mêle à celle des loups...
La complainte est assourdissante, La lune devient bleue, Elle a peur, Elle se voile, Les nuages la camouflent, Les nuages l’étouffent.
Alors les loups hurlent à la lune...
Et j’entends la lente agonie De chaque goutte qui s’écoule, une par une, L’antidote au désespoir distillé Dans un corps bien fatigué.
La goutte se mêle au sang bleu... Bleu comme des veines perfusées Bleu comme la lune durant la nuit,
Et j’entends les loups, De plus en plus fort, Et moi, j’ai peur des loups...
Et moi, j’ai vraiment peur de...
...mais une légère brise Emporte mes derniers mots, Elle caresse la lune, Et balaye tendrement les nuages, Le cri des loups devient murmure dans la nuit.