Une ombre esseulée embarque à bord d’un mirage, Et s’en va… dans l’illusion d’un dernier moirage… Elle glisse sur l’eau… jusqu’à l’effacement… Incertitude d’un autre commencement…
En écho le lent soupir du renoncement, A l’heure où la brume dissout l’enlacement, Dans la pénombre, la mémoire fait naufrage, Sur le quai des souvenirs se brise un ancrage.
La mer transporte ainsi la force d’un ouvrage, Des débris d’horizon lui font parfois ombrage, Contraste et transparence d’un miroir sans tain Comme un hymne à l’Amour fait de glace et d’étain
Dans le mystère ouaté d’un éclat incertain, Un tendre frisson s’éveille dans le lointain, Douce caresse du vent, léger effleurage, Un instant de beauté qui semble faire outrage…