L’aube avait déjà la couleur trop pâle D’un rêve flétri, d’un futur sans mots, Quand tout s’est enfui, dans un noir d’opale, Elixir dissous dans de lourds sanglots, Rayon de soleil que la mort empale
Et moi j’ai peur, peur, peur, peur, vraiment peur, Sombrant dans l’effroi de ce qui m’apeure Quand j’ai même peur de trop avoir peur
Valse des vautours, la neige frissonne Dans un monde fou gérant le destin Du délirium qui nous emprisonne Quand le croquemort s’invite au festin, Tout va tournoyant quand je déraisonne
Car moi j’ai peur, peur, peur, peur, vraiment peur, Sombrant dans l’effroi de ce qui m’apeure Quand j’ai même peur de trop avoir peur
Envoûtant les cieux à l’heure de brune Les loups vont hurler un dernier adieu L’aube enlacera le quartier de lune Sur lequel chantait un bel oiseau bleu Et juste ma peur… ma seule fortune…