Au seuil d’un indicible éclat de rire, La note bleue s’élève pour mourir, C’est dans une gracieuse révérence, Qu’elle se fait là, silence et transparence
Et j’imagine un triste soir de brume Installée sur mes nuages posthumes Les grelots si cristallins et si clairs De cette complainte crépusculaire…
Se pourrait-il qu’une note égarée Ait rejoint l’étoile inexplorée Un Astre magnifique pour écrin Fille de Vénus retrouvant les siens
Ou se pourrait-il que trop tôt rendue Elle soit tombée en terre inconnue En Amérique, en pleines cordillères, Ou en Asie au milieu des rizières
Et si, bercée par les vents qui sommeillent, Elle était là…rien qu’en terre de veille… Un chuchotis, un léger bruissement, Comme un frisson qui effleure l’instant…
Et j’imagine un triste soir de brume Installée sur mes nuages posthumes Qu’un jour, un enfant jouant du saxo, Pourrait aimer ce si beau concerto…