Dans l’entraille blanche d’un sérac oublié, Tombe en avalanche le fatras du passé, Hier qui dépouille, les entractes s’espacent, Banquise en vadrouille, les escales s’effacent
C’est dans ce dénuement que va naître l’amour, Moment où brusquement se cherche un nouveau jour, Un instant de grâce, l’aube se désaltère, Troublant face à face d’où jaillit ce mystère,
« Je t’aime » est ce cristal venant des profondeurs L’écho en récital l’habille de splendeurs Des mots qui se tracent sur une mer de glace Désirs qui enlacent l’éternel au fugace