Suspendue à une vieille rose des vents Qui pour moi n’indique plus que le Sirocco Je suis perdue en plein milieu des océans, Seuls les sables du désert gémissent en écho.
Je vogue ainsi dans le berceau des origines, Et j’imagine…
J’imagine dans cette tourmente un grand phare Qui démêlerait les sillages d’où je viens, Il me guiderait doucement dans le brouillard, éclairant l’horizon où m’espèrent les miens.
Je veux croire à ce lien dans mes intempéries Alors j’écris…
J’écris pour m’imprégner de sa douce lumière Née de la force tranquille de son ancrage Qu’elle embrase déjà ma dernière prière Si je devais bientôt périr dans ce naufrage.
Baiser de plume, le vent du désert m’enchante, Et je m’invente…
Je m’invente avec lui l’harmonie d’un chemin, Qu’il m’ouvre dans son souffle un sillon pour demain.