Erosion du temps et du destin qui sommeille, Quartz mêlé aux coquillages et au corail, Le sable offre au présent une côte vermeille En câlinant l’histoire d’un nouvel émail
Souvenirs pour tous ces amoureux de la dune Qui ont laissé l’empreinte d’une nuit d’amour Promesse enracinée au bord de la lagune Qu’une douce brise constelle tout autour
Les murailles effondrées d’un château de sable Disent au monde l’éphémère de l’enfant Instant d’éternité toujours insaisissable Les petits pas trouvent la mort en s’effaçant
L’homme construit son empire sur un mirage Rayonnement fait de folie et de grandeur Il ne suffira pourtant que d’un soir d’orage Pour que s’engloutisse ainsi toute sa splendeur
Ainsi sera le soir de l’ultime insolence Quand la mer signera d’écume le tableau, Elle tracera ses arabesques en silence Et l’enfant construira dans le sable un château…