Je suis née de la mer, du vent et de l’embrun, C’est près d’elle que je rendrai mon lendemain, Mais avant qu’elle ne m’emporte pour toujours, Parle-moi de la Vie, parle-moi de l’Amour…
Quand j’écoute mon souffle dans un coquillage, C’est l’écho du rêve assassiné qui résonne, Celui de l’âme échouée un soir de gros orage Comme un air de blues sur un mauvais saxophone
Quand j’écoute ma voix dans l’envol d’une mouette Je n’entends que ce goéland fou amoureux Qui hurle au vent son ultime et vaine requête Avant de s’effondrer dans un dernier adieu
Quand j’écoute mon soupir au soleil couchant Habitée par la peur de me désamarrer C’est le clapotis de mon tourment que j’entends Car je suis née de la mer, j’y retournerai
Mais quand tu es là, dans l’écume de mes mots, C’est une colombe qui me tend un rameau, Avant que la mer ne m’emporte pour toujours, Parle-moi de la Vie, parle-moi de l’Amour…