Mon si beau-papa
Bout de souffle, bouts de larmes, dans cette salle de bain
Où rien ne peut comprendre ce regard de colère.
A tes joues écorchées par le sang de mes poings,
Je recherche le pouvoir de ramener ton père.
Peut-être dans une fleur, ou bien dans un poème,
Une photo, sourde, aveugle, tellement fière de mentir,
Les souvenirs, parait-il, se suffisent à eux-même,
Je ne me souviens plus comment faire pour guérir...
T'apaiser, protéger, une seconde, ta blessure,
Te guérir mon amour, de ce trop lourd chagrin,
J'ai beau cogner ma tête, avec force, sur les murs,
Je le sais, tu le sais, ça ne changera rien.
Mais là, juste ici, il y a moi dans ta vie,
Une promesse que j'ai faite, un putain de mois d'avril
A cet homme qui manque, à ce grand Leymarie,
Je serai pour toujours ton pilier en argile.
Alors, tu vas sourire et danser et chanter,
Avec moi, dans tes bras, embrasser chaque joie,
Et entre deux septième ciel, je nous laisserai pleurer
Le départ si injuste de mon si beau-papa.
