Le réveil sonnera comme tous les matins. Le boulot m’attendra un peu à contre cœur. Je vivrai certainement ce futur incertain, Silencieux, orgueilleux, au-dessus de mes peurs.
Mes enfants seront là, à moitié dans mes yeux. Les amis chanteront les exploits de leurs danses. Je crierai, à l’abri : « Que c’est bon quand il pleut ! », Arrosé puis séché par ma triste existence.
La passion d’une fille viendra me caresser. La passion de cette fille s’éteindra, un beau jour. J’allumerai mon clavier pour ne pas renoncer A l’espoir de croiser mon tout premier amour.
Les artistes écorchés me joueront leurs blessures. La vodka, si fidèle, se mettra à trembler. Je fumerai les remords de ma vie sans armure Jusqu’à perdre l’idée de marcher à côté.
La seule femme de ma vie retrouvera son sourire. Un connard de chanceux goutera au bonheur. J’essaierai tout, tout, tout, pour la faire revenir, Mais ses lèvres, sur ma peau, me diront : « C’est plus l’heu
Les livres s’ouvriront sous mes larmes fragiles. Les films du passé tourneront sans pitié. J’entendrai mes paupières mentir qu’il est facile D’habiter sans amour dans une rue effacée.
Et la mort sonnera comme ce con de réveil. Le Monsieur m’accueillera un peu à contre cœur. Et je l’insulterai pour tous les beaux conseils Qu’il refuse de donner aux soi-disant rêveurs.
Une porte surgira d’un seul coup devant moi. Le chemin vers le vide s’offrira à mes pieds. J’implorerai le Monsieur une toute dernière fois Pour qu’il puisse me conduire devant tous mes ratés.
Un lit invitera, pour son dernier soupir, Le sommeil d’un rêveur qui rêvait d’une autre vie. Il reposera en paix, avec les souvenirs De cette femme merveilleuse qui osait croire en lui.
