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Sylvain BERNON

Les contes de fée

Mes larmes dans la rivière coulent à contre courant,
Vidé de l'intérieur, mon coeur comme dérobé
Par le vent de l’amour, belle connerie qu’on nous vend
Et qui marque la fin de tous les contes de fée.

J’y ai cru un instant, bercé par Peter Pan,
Envoûté par Clochette, redouté de Crochet.
Capitaine, j’ai blessé ton yacht de titan
Mais ça n’a pas suffit, mon radeau a coulé.

Au fond de cette rivière, je sombre comme un enfant
A qui on a fait croire qu’il aurait pu voler.
Misérables menteurs, j’ai bien cru qu’un instant
Cette superbe princesse disait la vérité.

Les flocons de l’amour ont fondu hors-saison.
Pourquoi me choisis-tu, moi, ton fidèle allié ?
Pour montrer au monde que tu n’es qu’illusion,
Un soleil sans rayon, une fleur fanée.