J'ai pas besoin de tes caresses, à l'eau de rose ou infidèles, qui meurent de soif et de tristesse, chaque fois tu m’ensorcelles. J'ai pas besoin de tes yeux doux qui me dévorent oui comme si j'étais l'agneau milieu des loups, esclave de ton appétit.
J'ai pas besoin de ton sourire pour me rappeler comment j'ai peur quand ta peau brûlante transpire dans les bras d'une autre sueur. J'ai pas besoin de tes mots tendres pour réchauffer mon intérieur qu'un jour - je sais - tu vas reprendre, abandonnant mon petit cœur.
J'ai pas besoin de tes promesses qui se délitent avec le temps, le seul en bordures de tes fesses... Dis-moi qu'en pense ton amant ? J'ai pas besoin de tes aveux, balancés pour me faire plaisir : « Ô mon amour » qui sonne creux ! N'as tu pas honte de les trahir ?
J'ai pas besoin de tes baisers à l'arrière goût si langoureux, à bout de ton souffle enclavé, au creux du cou d'un autre deux. J'ai pas besoin de tes mercis qui prétendent que je suis l'homme t'ayant fait déguster la vie jusqu'à croquer dans d'autres pommes.
J'ai pas besoin de tes pardons pour enjôler mon équilibre, ma peau si loin de tes frissons lorsque tu respires à l'air libre. J'ai pas besoin de ta présence comme cadeau qui s’assoupit, offrande à ton indépendance au point de se tromper de lit.
J'ai pas besoin de tes faveurs encore humides de la veille, comment puis-je être à la hauteur de toutes ces nuits sans sommeil ? J'ai pas besoin de te le dire (alors je te le dis quand même), si je te supplie de partir, c'est simplement parce que je t'aime.
