Vos
poèmes

Dis-moi comment t'écrire ce qui se passe en moi,
depuis que mon amour se demande pourquoi
la caresse des mots ne trouve pas sa cible ;
je sais que je t'aime trop, que je suis trop sensible.

Et pourtant dans mon cœur se promène un aveu,
le besoin de ta bouche, le besoin d'être à deux
pour faire tomber ce masque et laisser le sourire
embrasser ce regard qui voudrait t'envahir.

Mais toi tu restes là, à compter les pardons !
Pardonne-moi mon cœur d'être empli de passion ;
tu es cette évidence que j'ai toujours cherchée,
pardonne-moi encore de l'avoir trouvée.

Et si mes yeux toujours ont l'humeur changeante,
c'est pour mieux mettre à nue la beauté de l'aimante
qui sans toi mon amour n'a plus rien à donner ;
je ne suis que sur terre pour apprendre à t'aimer.

C'est quand l'état d'urgence ressemble à nos débuts,
quand ta peau délicieuse à le goût de ma vue ;
au pays du toucher je caresse le son
de ton souffle qui me met le cœur en érection.

Et de l'autre côté, ces rivières sur ma gueule
coulant pour te montrer que je me sens si seul ;
quand tu pars silencieuse à deux mètres de moi,
j'ai envie de crier tu me manques déjà.

Berceau de tous mes gestes et de toutes mes pensées,
tu te poses un instant, me voilà essoufflé
à l'idée de te perdre dans les bras d'un suivant...
Sais-tu qu'il n'y a que moi pour ne pas faire semblant ?

De tomber sous le poids d'une plume en chaleur
qui jette sur tes feuilles l'encre de ma sueur
et qui tombe à son tour devant trop de pudeur
puisque aucun de mes vers n'arrive à ta hauteur.

Éclat de mes ardeurs, bourgeon d'humanité,
tout petit bout de femme débordant de bonté,
flamme ouverte au cœur pur de la fidélité,
ô témoin de la chance de l'avoir rencontrée.

Évidence amoureuse à l'assaut de mes nuits,
blottie dans la douceur, cramponnée à la vie,
à la fièvre complice étendue sur le lit
qui souhaite sans relâche prolonger l'insomnie.

Évidence amoureuse de mon sang en colère
devant l'indifférence de tes pas en arrière ;
évidence amoureuse se retrouve à tes pieds,
marionnette débile à l'esprit envoûté.

Évidence amoureuse, que c'est bon d'avoir peur,
de sentir ta présence agiter mon bonheur,
évidence amoureuse, évidence tout court :
qui déclare à genou que je t'aime d'amour.

Regarde-moi trembler à l'écart de tes mots,
j'ai le bide à l'envers et le cœur sur le dos ;
quand tu vas transpirer ailleurs que sur ma peau,
je ne suis plus que larmes parsemées de sanglots.

Quand tu plantes ton rire dans le creux de mes mains,
qu'à travers mon corps tu desserres le poing ;
les douleurs défleuries peuvent bien se parer,
j'incrimine tes lèvres pour enfin respirer.