La voici délicieusement plongée Dans le plaisir des siècles passées Les caresses d'une douce luxure En guise de nouvelle aventure Quelques hommes ont fait du salon un fumoir Il est sans doute déjà très tard A revêtu une sage robe de soie Fait ses premiers pas dans le boudoir Parmi les gentilhommes trouver le marquis Se laisser entraîner sur les chemins de l'interdit Se laisser ennivrer par de violents ébats Chez elle tant de choses auxquelles elle n'a pas droit Se laisse guider par le jeu de cette belle mascarade Espère dénicher ce beau marquis de Sade Caresser, embrasser son corps Frissons de l'amour, frissons de la mort Au hasard d'une copue de champagne Tombe sur un vicaire général Espère qu'il fera avec elle Les choses de l'amour sur son autel Mais en ces temps de censure L'ecclésiastique se méfie de l'aventure Ne cesse de présenter son corps en offrande Un Vicomte, un Prince, n'importe qui mais se faire prendre Par de multiples bras se faire enlacer, se faire aimer L'espace d'une soirée oublier sa triste actualité Faire mourir sa satanique mémoire Dans les délices du boudoir
