J'ai vu ma grand-mère tricoter pour la première fois à l'âge de cinq ans. Fil de laine qui coulait entre ses doigts, Comme si c'était un conte de fées des frères Grimm. La magie se passait, donnant naissance à un autre chandail, ou une autre écharpe, ou une robe que j'allais probablement porter. J'ai vu un magazine de mode pour la première fois à l'âge de huit ans. Il était plein de vêtements, plein de couleurs vives et extravagantes. J'ai été étonnée par la variété des œuvres d'art conservées à l'intérieur ; une petite fille face à sa nature, sa passion, son désir. J'avais douze ans quand j'ai visité l'Allemagne et réalisé que la mode n'avait jamais été aussi loin des gens. Les bottes, les pulls céruléens que je voyais partout, En tant qu'étranger complet, produit d'un autre monde. C'était des années après que j'aie compris. Les vêtements sont ce que nous voyons et la beauté est ce que nous chérissons. Mais si c’est la crasse qui vous tient à l’intérieur, Elle ne peut jamais être couverte par la petite robe noire.
