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Simone PASCAL

BILAN D'UNE VIE

Bilan d’une Vie

En revisitant mon enfance,
Mes frustrations, ma transparence,
La fuite de ma brève jeunesse,
Pour m’extirper de ma détresse,

J’ai tout revu et mieux compris
Tout le chemin qui a suivi,
Tout ce besoin d’être admirée,
De faire mes preuves pour être aimée.

J’y ai mis là, de tout mon cœur,
Ma volonté, mes joies, mes pleurs,
Pour que ma belle progéniture
N’ait pas à vivre les mêmes tortures.

Pour donner une belle enfance
A mes enfants, pour qu’ils avancent
Sans peur ni haine dans la vie,
Avec bonheur, avec l’envie.

Le chemin semé d’embûches
Parfois pierreux où l’on trébuche,
Les erreurs et les maladresses
Ne révèlent que les faiblesses.

La force et la volonté
Quand tout d’un coup elles désertent,
On s’accroche au premier pilier
Qui répond à l’ultime alerte…

Réussir ma vie, celle de ma famille
Etait mon grand souci, je voulais qu’elle brille,
Pour avoir tout donné, pour avoir tout gâché
Voilà le résultat…je vais finir jugée.

Le bilan d’une vie qui a mal commencé,
Les espoirs engloutis, l’Entité méprisée,
Effacée de la terre longtemps bien avant l’heure,
A bien fait des dégâts, et des Siens le malheur.

…..Mauvais départ, mauvaise place,
Manque d’amour que nul ne remplace,
Aucun dialogue ni de câlins
Pour adoucir l’affreux destin.

Entre misère et inconscience,
La vie naïve de l’insouciance
Pousse, paradoxalement
A vénérer fort ses parents.

A aimer plus ses géniteurs,
A les aider dans leurs douleurs,
A effacer l’obscurantisme
Source pour nous de grands séismes.

En quête inassouvie tout d’abord de tendresse,
Sevrée dans la douleur bien trop tôt de caresses,
J’ai éludé ma vie à chaque instant précis
Où l’avenir pour moi devenait indécis.

Quand le terreau n’est pas propice
Les jeunes pousses vivent un supplice
Et recherchent leur vie durant
La chaleur désespérément.

C’est une éclosion douloureuse
Qui s’épanouit malheureuse,
Qui se débat pour subsister
Donner le change avant de sombrer.

Ne plus chercher à comprendre,
A décoder les non-dits,
De la vie ne plus rien attendre,
Fuir l’indifférence d’autrui.

C’est de survie qu’il s’agit là.
Le pire pour une maman
Serait d’avoir d’en l’au-delà
Le désamour de ses enfants.
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