Le mont Sinaï
Parcours long et fatigant, villégiature au loin
Source pour moi d'inspiration, elle m'incite à faire le point
Sur la vie au quotidien, routinière, sans conviction
Me permet de constater qu'on est souvent comme des pions
Rencontrer la solitude en s'éloignant de chez soi
M'apporte la sérénité, me suscite du quant à soi
J'étais un albatros, réduit au convivial
Des ailes à déployer, relationnelles, sociales
"Amuse-toi, polisson, aime bien et beaucoup
Sans réelle liaison, tu sombres dans l'aigre-doux !"
Nous sommes là dans le désert, pas une seule conversation
Les bédouins qui nous précèdent, petit groupe à l'unisson
Nous acheminent toutes les vivres, la soif, sans contestation
Ne sera qu'à l'arrivée... Je découvre la beauté
Envahi d'admiration, sans aucune ambiguïté
Les paysages qui s'enchaînent, sans ennui, me font rêver
J'étais un albatros, réduit au convivial
Des ailes à déployer, relationnelles, sociales
"Mais va donc t'amuser, aime bien et beaucoup
Car sans la bagatelle, tu sombres dans l'aigre-doux !"
L'ascension du mont Sinaï, marche active, bien réveillé
Je me prends au jeu, décide, dans l'effort, d'accélérer
Comme sur une épreuve longue, j'avance et je communique...
Je suis seul dans le final, la découverte est unique
Au départ, dans la montée, le brouhaha fut déplacé
Au sommet, dans le silence, des bédouins préparent le thé.
