Mes quatre saisons
J'aime beaucoup les automnes pour leur intimité
Les sorties sont heureuses, je pars me promener
En début de soirée vient le temps des rencontres
Quand dehors il fait nuit, c'est l'heure où je me montre
Le moment est venu, un regard insidieux
Un croisement furtif, la surprise puis adieu...
Car en bas, en effet, elles sortent du bureau
Mais elles disparaissent toutes boulevard Diderot
Les hivers m'apportent une nouvelle clarté
Franchissent le nouvel an, idées neuves, je suis prêt
Mes projets voient le jour, des joies ensorcelées
Les paysages changent, sans cesse renouvelés
La neige illuminée de réverbération
La lumières des cieux comme une révélation
Oui, l'atmosphère est fraîche mais c'est vitalisant
Un climat rigoureux, la passion est dedans
Quand arrive le printemps, quel bonheur, quelle merveille
Je peux me réchauffer aux rayons du soleil
Je suis privilégié tout naturellement
La chaleur pénètre très fort mes sentiments
Mes oreilles sont sensibles aux bruits de la nature
Des gazouillis d'oiseaux en guise d'ouverture
Je chante alors en choeur comme un amusement
J'irradie de plaisir, je vis le changement
Voilà enfin l'été, la chaleur est partout
J'apprécie cette saison, comme je l'aime, c'est fou
Les femmes sont en vacances, les tenues sont légères
Je peux me rincer l'oeil, savourant le mystère
Plein d'espaces dans la ville, je suis libre, c'est magique
Le piéton que je suis en devient euphorique
Plus de soucis, finis, c'est une nouvelle joie
Les voitures sont parties, je savoure ces trois mois
Quand ces quatre saisons se suivent à Paris
Sans temps mort, sans répit, je suis ivre de vie
Et si certains se plaignent, "trop humide" ou "trop sec"
Ou "trop chaud" ou "trop froid", moi je leur cloue le bec.
