mon corps frôle ton corps et lui dit son poème tu gémis, tu supplies sous ses alexandrins. ta bouche vient à moi dans cet élan suprême. qui fait de notre amour une extase sans fin.
je caresse à loisir ta peau qui se fait tendre. tes seins comme guerriers affrontent mes morsures. et puis vient le moment, tu es prête à te rendre. j'oublie en ta chaleur l'hiver et ses blessures.
et je prie, et je crie pour que me soit ouvertes à jamais ces contrées qui m'ont vu défaillir. pour qu'en mes rêves fous tu soit toujours offerte. à mes lèvres, mes mains apaisant ton désir.
je te regarde alors sans ce pudique voile sur ton ventre brûlant de m'avoir tant donné. y a t-il dans le ciel un astre ou une étoile, qui sachent autant que toi comprendre et partager ?
amante imaginaire ou cruelle princesse, je calme mes émois au fond de tes yeux. soir cet îlot de paix après la rude ivresse, cette braise assoupie songeant à d'autres feux.