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Sébastien BROUCKE

Insurrection

Un peu moins long le temps qui vient,
Il ne me reste qu’à m’étendre, à le contempler à l’envers !
Puisque m’ayant promis les cieux, on ne m’apporte qu’à la terre,
J’attends au sol où j’ai marché que tombent mes pieds vers les tiens.

Soit. Je renaîtrai d’un frisson : feuille, bourgeon, branche où se posent,
Des rayons, des ailes, des nids, des parfums transis, des aurores !
Je reviendrai jaillir au monde en me gaussant bien de la mort,
Ayant refleuri au tombeau mon âme où ton prénom repose.

Tu m’auras laissée longtemps seule, il te fallait partir sans nous,
Mais aux grands amours l’éternel, nul besoin que je m’atermoie.
Quelle larme irais-je verser, alors qu’en descendant vers toi,
Ma peau viendra couvrir tes os et mes cheveux frôler ton cou…

Vivre se conjugue à l’instant mais la Vie va sempiternelle ;
Les jours bénis pouvaient cesser, nos corps se flétrir, ravagés,
L’idée de toi subsiste en tout, et le fruit de nous vendangé,
Coulera en terre plus belle !