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Roger VIDAL

Un air de printemps

C’est au cœur de l’hiver que jaillit le printemps
Venu de cette Afrique aux lointaines histoires
Qui disent aussi bien la légende du temps
Que les magies perdues aux chants incantatoires.

Que les magies perdues aux chants incantatoires
Nous reviennent soudain comme un bout d’arc en ciel
Où l’aile de l’oiseau en libre trajectoire,
Accomplit son destin entre l’onde et le ciel

Accomplit son destin entre l’onde et le ciel
Un peuple qu’on disait soumis aux déraisons
Maintenu sous le joug de l’ordre officiel
Et qui sortait soudain du secret des prisons

Et qui sortait soudain du secret des prisons
Pour crier au soleil, aux sables et aux givres
-Ils se sont condamnés avec tous leurs poisons
Ceux là qui nous disaient : « Danger, là, ça peut vivre »-

-Ceux là qui nous disaient « danger, là, ça peut vivre »
Ne savaient rien de nous, nos espoirs de minuit,
Au-delà des calculs qu’on écrit dans les livres-
Et il fut un matin où s’effaça la nuit.

Et il fut un matin où s’effaça la nuit
Aux blancheurs des maisons Tunis sortit de l’ombre
Sans mièvrerie aucune et même sans grand bruit,
Ils furent vingt et cent mais qu’importe le nombre ?

Ils furent vingt et cent mais qu’importe le nombre ?
Et qu’importe le vide et qu’importe le temps ?
Ils n’étaient qu’étincelle en la froide pénombre,
C’est au cœur de l’hiver que jaillit le printemps.

le 23 février 2011