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Roger VIDAL

Pour D.

Du jaune noyer de l’armoire
Au rouge merisier du lit
Nul souvenir ne s’affaiblit
Aussi loin qu’aille ma mémoire.

A travers le temps je zigzague
Sur ces airs là que nous chantions
Des sixties au plein d’émotions,
Surfant sur la nouvelle vague.

Mais où donc t’es tu absenté
Toi l’enfant des rythmes sauvages
La partition dans les nuages,
Qui t’en allas en plein été.

Et nos crincrins pour Diana
Dont Paul disait c’est une enfant
Mais qui pourtant se dégrafant
Devenait notre Nirvana

Puis Bechet en un dernier pleur
Sur le balcon de Capucine
Où nous aurions bien pris racine
Sur un air de petite fleur.

Mais où donc t’es tu absenté
Toi l’enfant des danses sauvages
La partition dans les nuages,
Qui t’en allas en plein été.

Qu’aimions nous tant de ce temps né
Godard, Rohmer plus qu’il n’en faut
Lors que passaient avec Truffaut
Les tricheurs de Marcel Carné.

Carcassonne où l’on s’invita
Sait elle encore, tant aimée,
L’Anouck passion la bien nommée
Nous jouant la dolce vita ?

Mais où donc t’es tu absenté
Toi l’enfant des rumeurs sauvages
La partition dans les nuages,
Qui t’en allas en plein été.

D’Alix au regard malicieux
Au brun doré de Fatima
Toutes ces femmes qu’on aima
Que d’eau de pluie au fond des yeux

Et puis ce jour tout s’embrasa,
L’histoire qui me dit la chute
Quand tu sautais en parachute
De cet avion qui s’écrasa.

Mais où donc t’es tu absenté
Toi l’enfant des fêtes sauvages
La partition dans les nuages,
Qui t’en allas en plein été.