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Roger VIDAL

Ma lettre d’amour

Je t’écris aujourd’hui évitant toute emphase,
Cette lettre d’amour car je ne sais plus dire
Quand tu es prés de moi, ce qui en toi m’attire,
Au-delà des années, avec mes pauvres phrases.

Je t’écris pour le jour, la rosée, le printemps
Pour ces heures perdues aux parcours infidèles,
Oh ne me dis jamais qu’il existe un modèle
Je n’écris ce courrier que dans un contre temps.

Tous nos mondes passés viennent peupler mes nuits,
Ma douceur surannée de soleil et puis d’ombre,
Nos instants dérobés me reviennent en nombre
Quand sonnent dans mon cœur douze coups de minuit.

Et je te vole ainsi aux déserts et aux vents
Mon rêve dans la mer, mon rêve qui divague,
Pendant que tu avoues mon nom à chaque vague
En attendant la vie dans un soleil levant.

Nous allons bien plus loin, émergeant des vapeurs
Pour rechercher l’azur sous une pluie d’averse,
Au-delà des trous noirs où la raison s’inverse
Lorsque nous revenons de la fin de nos peurs. .

Et je te prends la main comme au travers d’un songe
Je nous mets de coté une ombre de tendresse
Mais ce soir je t’écris un coin de ma tristesse
Cette autre vérité aux lèvres du mensonge.

Ce qui va demeurer de nos insoumissions,
De nos soirs oubliés, de nos joies saccagées,
Nous en ferons nos vies, passantes expurgées
De tous nos compromis et de nos démissions.

Nous n’aurons dans nos mains que des cadeaux d’étrennes
Des grands lits pour l’amour tendus de mille toiles
Nous nous endormirons dans le cœur des étoiles
Où viendront nous bercer d’amoureuses sirènes.

Ma douce fiancée j’ai douté tant de fois,
Nous nous perdrons c’est sur à vouloir tant refaire
Notre unique journal que le temps va défaire
Comme si de nous deux, il n’était qu’autrefois.

Je vais signer, mon cœur, d’une plume trempée
Dans l’encre de l’azur aux seings indélébiles
Pardonne-moi ces mots, ils sont si malhabiles…
Ils disent « mon amour» tu ne peux t’y tromper.

O mon mirage vu aux yeux d’une passante,
Existes tu vraiment ou bien n’es tu qu’un songe ?
Je ne sais plus très bien, vérité ou mensonge,
Je t’adresse ce pli, là- bas, poste restante…