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Roger VIDAL

Jongleur du temps

Toi qui passes en arrivant,
Sous un souffle souvent minime
Songe sais tu ce qui t’anime
Comme ton ombre poursuivant
L’illusion d’être tant vivant ?
L’illusion d’être tant vivant…

J’en aurai tenu pas la main
Sages au soufflé des bougies
Noce naïve aux nues rougies
Hier toi peut être et moi demain
Vois, le vent qui vient nous piéger
Frère fragile et frêle humain,
Tel un murmure si léger.

D’où viens-tu de quel firmament?
Ah ma maison, mouvant mystère
Tout ce qui fut de cette terre
Se réduit en l’accouchement
Et toi l’homme as-tu deviné,
Ce qu’il fallut d’amour vraiment
Au cœur de femme où tu es né ?

Oh vains voyages aux cieux divers
Tu viens d’ailleurs et tu demeures
Ce migrant des dernières heures
Perdu dans son propre univers
Ce que tu traces sur le givre
Ne sera là qu’en tes hivers
Où as-tu donc appris à vivre ?

Essuie ta lampe d’Aladin,
Ta vie ton cœur et ta chaumière
Sont dans ce cercle de lumière
Et danse, danse, baladin,
C’est l’infini que tu côtoies
Car ton pas souple et anodin,
Est tout ce qui sera de toi.

Va tu ne laisseras que ça
Deux pirouettes sur la piste
Deux illusions aux utopistes
Plus celles qu’on y dispersa
Un rien de ces airs triomphants
Avant le rideau qu’on baissa
Et l’étoile aux yeux des enfants.

Tu vois tu vas être opulence
Et tu seras tout nu pourtant
Sens tu sur toi le poids du temps
Tomber comme un début d’absence ?
Pale et paisible plénitude,
Tout se passe dans le silence,
Vieillir quelle longue habitude…

Oh toi qui passes arrivant,
Sous un souffle souvent minime
Sur, le sais tu ce qui t’anime
Et pourquoi tu vas poursuivant
Ce rêve où tu te crois vivant ?