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Roger VIDAL

Je danse aux étoiles

Je nous danse les nuits, dans le champ des étoiles
Et je brûle à leurs feux mes ailes refermées
Mes horizons sans fin, l’univers à tes toiles
Recueillent nos cendres toutes chaudes d’aimer.
Et tu dis ces mots là qui nous créent des tourments
Et qui nous font l’amour de leurs lèvres fardées
Dans les constellations brûlant au firmament
Aux échancrures d’or de nos feux attardés…
Je vis ces temps nouveaux aux déserts des messages,
Aux natures volées qu’on a mis a genoux
Aux silences vaincus de nos mots de passage
Aux antennes glacées qui s’inclinent vers nous,
Je te vis de silence à nos morts programmées,
A nos désirs sans fin qui heurtent le présent,
Lorsque je dis toujours et que tu dis jamais
Lorsque tu dis le jour et que le soir descend.
Je t’habille de rien, d’espoirs de lendemains,
Quand je cherche mes mots et que tu me les chantes
Quand je saisis ton corps, tes hanches pleines mains
Ma Celte, c’est en toi que mon rêve se plante
Et je pleure au désert ma douleur de demain.
Toi qui deviens ma terre, et mon sang et ma plaie,
Aux chemins égarés d’embûches et d’ornières
Quand je rime tes reins et lorsque ça te plait
Et je te fais l’amour de mille et cent manières
Et je te fais l’amour comme tu fais la vie,
En déclinant ton sexe au monde des sirènes,
Qui se brûlent d’amour aux mers de nos envies
En me voyant partir et toi qui me ramènes
Et quand je recommence et qu’en toi je revis.
Ma putain fiancée qui a brisé mon marbre,
Je te mettrai en croix de mes mains agitées
En rejoignant ton rêve à la cime des arbres
Quand nous aurons trouvé l’instant d’éternité.
Tu ne referas pas la route à contre sens,
Tu ne reviendras pas au lit de nos chimères
Puiser aux hypogées, l’odeur de nos encens
Envolé tout espoir là où finit la mer.
Enfante mon printemps aux bourgeons qui repoussent,
Consumée tout autour aux jardins descendants
Enfante moi l’amour avec ce lit de mousse
Qui se mouille au milieu quand j’y plante les dents,
Rends moi à nos brasiers à nos soifs pour la poire
Quand de ses sabots noirs, la mort glisse dedans,
Aux nénies désespoirs de notre heure de gloire…
Ne te relève pas et que vienne l’andante
Sur nos corps outragés où le temps fleurira,
Nous ne serons plus qu’un à l’aurore sanglante
Quand le soleil levant, va, nous incendiera.
De tourment et d’écume à la nuit qui s’avance
Dans ce tourbillon noir de joies désespérées
Nous nous égarerons au cœur de nos silences
Avant de nous quitter gardons nos mains serrées.
Refais moi tes abris aux mondes des orages
Et attendons nous deux que s’éteigne le jour,
Frange moi ton azur comme un dernier hommage,
Et partons tous les deux nous noyer pour toujours
Mon amour