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Roger VIDAL

Douce lumière

La lumière d’automne est entrée au jardin
Et elle vient lécher les murs de la maison
Eclairant les croisées d’un soleil anodin
Qui annonce les jours de la morte saison,
La lumière d’automne est douce en mon jardin.

Tout passe cependant, tout passe et rien ne change
Seuls de moindres détails paraissent variant,
Voici venir le temps de ces lourdes vendanges
Où filles et garçons iront se mariant
Ah que le temps s’étire aux lieux où rien ne change.

Vous êtes là toujours mes vieux voleurs volés,
Combien me faudrait-il de vies pour vous savoir ?
Mes fleurs éparpillées, mes oiseaux envolés
Tout cela n’était rien mais j’avais cru y voir
Autre chose au-delà des vieux voleurs volés.

Ah oui combien de vies pour en vivre au moins une
Et mon peuple et ma chair et ma glaise et ma terre,
Je vous quitte parfois quand je pars pour la lune
Mais je reviens toujours et ce cœur m’est mystère
Donnez- moi la passion pour en vivre au moins une.

Quand bien même j’irai de jeu d’ombre en lumière,
A vouloir nous trouver c’est sur je me perdrai,
Serait-ce trop deux cœurs pour la même chaumière
Et puis ce temps venu et que je suspendrai
Ne serait-il pour nous que jeu d’ombre et lumière ?

Mais qu’est-tu mon royaume où parfois se mélange
A un rien de soleil un rien d’éternité,
Ronde, ronde la terre et bleue comme une orange
Ah poète Eluard que de réalités
Et nos rêves éveillés qui parfois se mélangent !