Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Roger VIDAL

Claire de mes adieux

(Le 09/9/2008)

Sirène tu chantais dans la vague mourante
Refaites moi l’amour d’algue et de pur sang fou
Il ne m’en restera que le sel de l’andante
Et puis l’or de l’été, les roses de Corfou,
Mais il y aura eu cette fuite exaltante
Qui m’a conduite là, juste si prés de vous.

Et moi je te disais avec des mots pleurés
Ce que furent nos vies, nos rêves sur les plages,
Tous nos espoirs de mai, sur les murs, demeurés,
Cette frêle passion jusqu’au bout de nos ages
Et ils étaient vivants et à peine effleurés
Nos parcours d’amitiés ou d’amours de passages.

Oh plaines de l’ennui ou mon coeur se morfond,
Gouttes d’eau sur l’étang aux rives de nos brumes
Ma musique de nuit au silence profond,
Aurais je pu savoir, de miels et d’amertumes,
Quand la mer dans le ciel doucement se confond
Que je vous attendais au-delà des écumes.

Et vous êtes venue des pays éthérés
Brune ou blonde vapeur où est la clé du songe ?
Vos sources où nous venions, si peu désaltérés,
N’auraient jamais été que ce pieux* mensonge,
Que ce leurre d’amour aux espoirs enterrés
Sous cette ombre qui vient et devant nous s’allonge ?

Ah Juliette ma douce, Iseult, mon Héloïse
Que de voyages écrits d’encres et d’illusion
Qui m’ont conduit toujours du cœur de la banquise
Aux torrides déserts d’une Afrique en fusion
Mais vous, vous étiez là vierge et pure insoumise
Qui gardiez les lieux saints contre toute intrusion.

Je vous ai tant aimée ah je vous aime tant !
Un fuschia braise ardeur piqué dans les cheveux
Et vos lèvres couleur d’un rouge tout autant
Qui me disent encor « amour tant je vous veux
Que mon cœur est meurtri » Et pour ce pur aveu
Je me mourrai d’amour c’est sur, en vous quittant…

* diérèse