Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Roger VIDAL

Citadelle


Tu chercheras longtemps, du bout de ta logique,
A déchiffrer du vrai, les fausses partitions,
Il n’y a que le vide aux fers d’inquisitions
Pour clore la pensée en une liturgique
Déclinée aux autels en formules magiques.

Tout fut vibrant chez toi, conviction de l’adieu,
La beauté d’une fleur qui s’effeuille en pétales
El puis la fin du film, cette passion étale,
Toute en sublimation, des larmes plein les yeux,
Il s’en fallut de peu pour que tu croies en Dieu.

Du chemin qui s’ouvrit, tu en gardes l’ornière
Et s’il ne doit rester que l’écriture au marbre,
Tout fut réalité, l’homme, l’oiseau et l’arbre
Et même cette fleur rouge à ta boutonnière,
Ta petite commune aux communes manières

Il y eut la chaleur au cœur de la maison
Et les petits dessins qui s’appelaient des lettres,
Avec eux s’effaçait ta difficulté d’être
Quand tu apprivoisais les mots et liaisons,
Trois ans pour avoir l’œil et surtout la raison.

Mais qu’en aurait-on dit de ces automatismes
Qui te faisaient compter plus vite que nature ?
Car était le calcul en plus de l’écriture
Qu’il te fallait cacher, isolant égotisme,
Quand tu te retrouvais perdu en ton autisme.

Ceux qui t’ont défini et puis étalonné
Ne sauront où finit et où elle commence
Telle bizarrerie, liant la performance
A cet isolement, dans un monde ordonné
Où vivait cet enfant, d’enfance abandonné.

Ah mère dites moi notre union créatrice,
Tant d’amour dans le cœur à crever les murailles
De cette citadelle où il n’est nulle faille
Qui permette de voir saignante et réductrice,
Vivante au fond de nous, l’intacte cicatrice.

Le 17 avril 2011