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Roger VIDAL

Au petit prince


Je sais une étoile qui luit au firmament
Dans la quelle il est, une rose essentielle,
Encore décoiffée, qui attend patiemment
L’heure où tu lui diras «Ah que vous êtes belle ! ».

Tu viens de là peut être au monde qui s’endort
Ou bien qu’il sort enfin d’une autre anesthésie,
Tu viens de la peut être, enfant aux cheveux d’or,
Afin de nous offrir l’infinie poésie.

La magie de ta vie, résume toutes choses,
Du mouton endormi, au seau du puits qui chante,
Ou à cause du temps que tu perds pour ta rose
Et qui la rend pour toi tellement importante.

Ici rien n’a changé et perdu dans le temps,
Un renard est assis, silencieux et discret
Certain que passera cet enfant qu’il attend
Et à qui il dira le plus beau des secrets.

Ca ressemble à l’amour, ce long attachement,
Aux amis, aux objets, cette fidélité,
C’est comme une amitié qui vous fit autrement
Qu’on garde dans le cœur pour des éternités.

Tu m’appris la tristesse et les joies fiancées
L’importance du temps et ses lois incertaines
Quand j’ai cinquante trois minutes à dépenser
Je marche doucement vers l’eau d’une fontaine.

Nous avons recherché le puits de l’amitié
Où l’on peut se laver des haines et rancoeurs
Quand nous l’eûmes trouvé tout au bout du sentier
Tu m’as tendu le seau plein d’une eau bonne au cœur.

Il est des champs de blé toujours au bord des routes
Couleurs de tes cheveux à l’été revenu
Et souvent moi qui crains qui ai peur ou qui doute
Je sais bien qu’il est là, cet ami reconnu.

Et si je suis amer, je m’arrête devant,
Et je laisse partir mes idées qui s’envolent
Je reste là longtemps en écoutant le vent,
Qui chante avec ta voix les mots vrais, qui consolent.

Petit prince magie, prince de toute enfance,
Je me suis égaré dans cette féerie,
Des millions d’univers, une fleur sans défense
Et c’est pour moi, la nuit, que les étoiles rient.

Mais je suis demeuré de la race des hommes
Mon corps est bien trop lourd pour pouvoir s’élever
Et bien trop matériel, pesant de ses atomes,
Et quand je te rejoins, c’est que j’ai su rêver…

Petit prince je ris ou je pleure et je sais
Quel est ton grand secret : tu m’as apprivoisé.