La Ville pleure / Ecrit d'une traire après attentat
Dans ces heures languissantes du soir jusqu'au matin, Dans ses tours d'acier froid au loin des vert chemins,
La Ville pleure.
De ses grands lampadaires coulent lentement les larmes Jaunâtres, froides et langoureuse. Puis, comme une femme, Sans bruit, elle laisse couler sur son front pâlissant Le sang qu'une couronne d'épines d'un rouge luisant.
Le sang coagule. Or, avant qu'il ait séché, Vampires et harpies l'avaient trop bien léché; Si bien que le Matin, comme un chien affamé, N'avait pour se repaître que ses pattes atrophiées.