Vos
poèmes

Le regard fixe, la tête baissée,
Le jeune horloger, avec son outil,
Travaille sur une horloge souillée
Dont le mécanisme semble bruni

Par une époque stérile et dure.
Et encore, rassasiée par les mains
Cruelles du temps imprégnant ses grains
De poussière parmi la rainure

De l'heure dont l'aiguille a vieilli.
Idolâtre, il fouille le tombeau.
Et finement, il extrait la momie
D'outre-tombe dont le coeur, en lambeau,

Suscite en lui un espace entravé.
Déconcerté, il se blesse le doigt.
Une goutte de sang devient la proie
De l'intrigue que le spectre damné,

Dépravé, pervers et indifférent,
S'y intercale par tous les pores
De la machine à remonter le temps,
Dans le relai du pouvoir des Maures.