* Les jours s’en vont à tire d’ailes Et passent les saisons Comme Voiliers en mer * Beau paysage féminin Comme une eau de fontaine Bonne à boire Un feu incandescent Jamais éteint Un soleil éclairant Dans ma nuit noire * La fleur séchée D’un amour fané Et mon cœur en miettes Sur les débris du monde * La pluie sale des jours Sur l’automne de ma vie Délave mes amours Et distille mon ennui * Voici que je m’endors Du sommeil de la brute Et que j’égrène des songes Sous les draps blancs de l’ennui
Tous les oiseaux s’en sont allés Mon cœur est une cage vide Mes roses, mes rires se sont fanés Je ne suis plus qu’un masque livide
Et le temps qu’il me reste Déjà s’efface peu à peu Comme l’encre de ce stylo Sur le papier buvard de mes désirs * Hier est un fantôme Et j’ai masque d’ennui Immobile, innommable Comme un mort vivant * La porte close Des paradis d’hier Et mes mains sans emprise Sur la clé des songes
Le chemin fermé Des évasions inutiles Et ma voix qui s’étrangle Dans l’écho des souvenances * Le puits tari Des rêves inassouvis