Ariège, Beau pays, Quand te reverrai-je Au berceau de la nuit?
Lorsque, de ses grands cils de crin effiloché, Le soleil achevant son parcours éphémère, Sur des murs isolés, s'en vient nous talocher Des tableaux crépitants de flambante lumière;
Lorsque, par les reliefs tapissés d'ombre bleue, Les clarines tintant des bêtes du terroir Descendent la vallée et apportent un peu De regrets pastoraux au promeneur d’un soir;
Et quand s'en est venue l'étoile du berger Et l'étoile polaire et son ourse chérie, Que l'herbe des chemins s'est patiemment chargée De perles de rosée, florale argenterie,
C'est le moment rêvé et l'insigne faveur De conduire ma mie à l'écart des hameaux Afin de vérifier sous le seul pull-over La présence de seins bien ronds, bien doux, bien chauds.