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Proinsias D HENEGHEAN

Amour de la nature, ou La nymphe et le chasseur

La blanche Aurore arrachait,
A la maligne Nuit,
Le bleuté de reflets charmés
A titre gratuit.

Le hibou admirait,
Perché sur un saule qui pleurait;
A ses pieds un coyote attendait,
L'heure de son dit nez.

Les sept nymphes assemblées sur les rives
D'une source limpide, radiaient de toute leur beauté.
Sans se refléter en eau leurs mots arrivent
A manier les battoirs blanchissant leur légèreté.

Le lavoir est calme, si ce n'est le vent de joie,
Vent du Nord qui caresse et saisit d'autorité.
Depuis cette clairière de paix on entend une autre voix,
La passion des chasseurs les mènent à nos côtés.

Beaux dans leurs uniformes, beaux comme des curés,
Derniers soldats vivants de nos forêts,
Gardiens sans faille d'une tradition d'amitié
Où l'homme viril s'émerveille d'être si peu dénaturé.

Petit à petit, à pas feutrés,
Surgissent avec fracas les battoirs
Et les pals(1). C'est un abattoir
Qui se dresse pour en faire s'écrouler.

Il faut nettoyer l'arrogance de cette fierté meurtrière,
A coups de grattoir, de battoir et d'énergie frotter.
Râper la gueule de ces débiles en Dimanchière,
Et contre la force naturelle rôter(2).

Des nasaux de ce gibier, faisandé avant son dernier souffle,
Le coyote rempli sa panse et celle de sa moufle(3).
De toute cette joie et de toute cette gaieté,
Leprechaun est né.

Le doux crépuscule arrache subtilement,
A la Journée passée à laver,
Les reflets rouges du couchant:
Les nymphes de ce jeu de paume sont fatiguées.





1. Le pal, le pal... ce supplice qui commence si bien et fin
2. Préparer le rôt, vers cinq heure de l'après-midi (à reve
3. Nombre d'enfants ("mouflets") qui tiennent avec leur p