Ma femme...
J’irais bien voir se qu’elle tait,
Derrière ses belles paupières,
Elle s’endort comme une plume au vent,
Rien ne semble lui agitée la conscience,
Son corps rêvant gaiement à l’adultère,
Et moi terré à l’ombre d’une volière…
Je pleurs les liaisons de sa peau,
Ses poils s’hérissent en soubresaut,
Ma femme parait piquée de plaisir,
Mais je n’appartiens pas à ces désirs,
Je ne suis celui qui l’étourdit hélas,
Je ne suis celui qu’elle enlace hélas…
Ma femme, mon fruit, mon amandine,
Quand as-tu pris le soin de te pervertir?
Mais que tu as l’air vaste en sa présence!
J’invente l’étreinte et je m’étrangle,
Pour l‘heure mon âme hissée au silence,
Car poli, je te laisse arborer ta pénitence…
Déguste ton sommeil avec délectation,
Oui! Chahutes-toi comme un vers brûlée,
Émane l’Eden par les courbes de ton dos,
Prouve à mes yeux quel point ils sont leurrés,
Assène à Morphée les velours de ta luxure,
Oui! Trahie pour que diminue mon amour…
Tu dors comme si rien ne te brise l’écho,
Pourtant je suis bien las derrière ton dos,
Et je me demande quel est son petit nom,
A qui oses-tu faire croire au renouveau?
Car tu te donnes par influence de tes maux…
Ma femme, mon alcool, ma clémentine,
Prête moi parole et que ton rêve blêmisse,
Que ma haine frémisse sous ton orgasme,
Laisse moi reconsidérer tes bas charmes,
Et ainsi arpenter salasse ma vengeance,
Ma femme écoute mon âme; je part!…
