Je n’entends plus hélas les vieux chants de ma ville Ni bise,ni zéphyr comme autrefois n'emportent Ces bruits d’hier encor familiers en ma ville Certes ma cité vit mais me paraît bien morte
Je n’entends plus au loin ses matins de rumeurs Naissant au point du jour dès que les coqs chantaient Et que les carillons en grand nombre enchantaient De leurs sons éthérés clamant la bonne humeur
Je n’entends plus vibrer les pavés du chemin Sous les pas des chevaux halant leur carriole Lesjurons des charretiers,lesgouailleries des mariolles Quand ma ville s’ébroue sans ses cris de gamins
Je n’entends plus depuis que d’incessants ronrons Ceux de moteurs ronflants de nos ans les fleurons Je n’entends plus muser que ces sons en ma ville Mes regrets se font jour les soirs à Charleville
Je n’écouterai plus les vieux chants de ma ville Ils survivent en mon coeur loin de ma morne ville
En Charleville Mézières.fr08 Les Maissineries III.20