On L'Appelle La Terre
Il y a quelques milliers d'années,
On croyait que tu étais plate,
Quelle ne fut la stupeur du monde,
D'apprendre que tu étais ronde.
Terre par endroit si claire,
Qui a dans ses entrailles,
Comme des éclairs de guerre,
Et qui part en poussière,
Sur ses chemins de terre.
Terre si généreuse, qui nourrit ses enfants,
Qui fait pousser sur elle, des arbres, des airelles,
Et qui toujours pourtant,
Emmerveille ses enfants.
Terre, toi si féconde, et si fragile pourtant,
Qui nous fait savoir en grondant, son mécontentement,
Avalant ses enfants, par centaines, par milliers,
Lorsque tu t'écartèle, dans un grand tremblement.
Tu crache ta colère, par de nombreux volcans,
Tu préviens en grondant, quetu te désespère,
De retrouver un jour, ton air pur, tes brisants,
Car il fallait naguère, se protéger du vent.
Aujourd'hui tu préviens, par de simples crachins,
Et si tu pleure ainsi, c'est qu'on s'autodétruit.
Ton ciel manque de clarté, ton sol se déssèche,
Même ton eau n'est plus pure, à boire l'on est sûr.
Et s'il fallait planter, de nouvelles cultures,
Elles ne pousseraient pas, car elles auraient peur,
De devenir un jour, des pousses insipides,
Qui ne feraient ici, que nous emplir la panse.
Terre que je vénère, je te prie aujourd'hui,
De ne point t'embraser, dans une nouvelle guerre,
Car ce serait alors, certainement la dernière,
Et l'on disparaîtrait, dans une grande lumière.
Philippe MANGIN
